Se lancer dans l'entrepreneuriat
Être libre et indépendant, vivre de sa passion, travailler sur des projets qui nous motivent au quotidien, devenir son propre patron… un rêve pour beaucoup d’entre nous. Toutefois, on parle ici d’un projet de vie et pas seulement d’un hobbie du week-end.
Dans ce premier module, nous allons vous accompagner pour jeter les bases, trouver le bon état d’esprit et définir vos principales motivations et priorités pour concrétiser votre projet entrepreneurial.
Pourquoi se lancer dans l’entrepreneuriat ?
Commençons ce premier chapitre par LA question la plus importante : Pourquoi vouloir devenir entrepreneur ?
Si vous êtes inscrit dans ce parcours, c’est parce que vous souhaitez goûter à la liberté de l’entrepreneuriat et l’objectif de ce cours est de vous aider à déterminer clairement vos motivations.
Souvent, un ras-le-bol de votre situation actuelle peut facilement vous pousser à sauter le pas. On peut toutefois citer deux principales motivations pour se lancer dans l’entrepreneuriat :
- L’autonomie : devenir son propre patron et travailler sur des projets qui vous passionnent.
- La flexibilité : la liberté de travailler où et quand vous le souhaitez.
Pour d’autres, la perte d’un emploi peut décider le fait de devenir entrepreneur. Dans tous les cas, chacun trouvera sa propre motivation pour se lancer, l’important c’est de l’avoir défini dès le début.
TROUVEZ VOTRE « POURQUOI » :
Pour résoudre des situations complexes, une méthode consiste à se poser plusieurs fois la question « Pourquoi? « . Au fur et à mesure de vos réponses, vous supprimerez les couches superflues du problème et en découvrirez la cause profonde et principale. Dans votre cas : « Pourquoi je veux devenir entrepreneur ? ». Une première réponse pourrait être : « J’ai une passion et j’ai envie d’en vivre ».
La question qui suit serait donc : « Pourquoi penses_tu que ta passion pourrait te faire vivre ? » Réponse : Parce que je suis très motivé.e et je prends plaisir à travailler sur quelque chose que j’aime.
Etc…
Dans son livre « Start with Why », Simon Sinek dresse le constat que l’on se focalise généralement sur le « quoi » (ce que l’on vend) ou le « comment » (le processus de fabrication de ce qui est vendu). Or, si vous vous concentrez sur ces éléments, le prospect ou client va comparer votre marque pour savoir si c’est la meilleure, la plus performante, par rapport à vos concurrents. Selon l’auteur, il faudrait donc commencer par se concentrer sur le « pourquoi » car c’est votre mission profonde et il s’adresse donc directement aux émotions. Pour bien mener votre projet entrepreneurial, il est important que les gens qui vous entourent, vos collaborateurs et vos clients, partagent aussi votre « pourquoi ».
De 0 à 1 : se lancer dans le grand bain
Etre entrepreneur, c’est devenir à la fois un expert, un vendeur, un spécialiste de la relation client, un gestionnaire, un comptable, un secrétaire, un magasinier… Et oui, inutile d’imaginer le contraire, vous serez l’homme/la femme à tout faire jusqu’à ce que vous soyez en mesure de recruter vos premiers collaborateurs.
Toutes ces fonctions ne sont pas innées et il vous faudra donc vous armer de beaucoup de patience pour acquérir les compétences indispensables pour lancer votre business.
Développez votre réseau
Toutes les personnes que vous côtoyez ou avez croisées, vos amis, vos proches, d’anciens collègues, d’anciens managers, constituent votre réseau. Commencez donc par leur annoncer fièrement la bonne nouvelle : vous devenez entrepreneur.se!!! 🎉🎉🎉
Expliquez leur votre idée, votre projet dans ses grandes lignes et demandez-leur de vous mettre en relation avec des connaissances ou des entreprises qui pourraient être intéressées par votre produit ou vos services.
Même si vous ne pourrez pas leur vendre grand chose pour l’instant, le réseau est ce qu’il y a de plus long à faire grandir et grossir. Il est donc important de s’y atteler dès le début.
Où travailler ?
Bon, au moment où j’écris ce cours, la COVID-19 sévit encore et on est proche d’un reconfinement. Toutefois, j’aborde la question du lieu de travail en faisant abstraction de cette période « particulière ».
La solution la plus simple c’est d’installer votre bureau chez vous. Toutefois, travailler chez soi peut devenir un sacré défi car vous allez devoir :
- définir votre propre agenda, sans collègues ni réunions,
- trouver une organisation pour ne pas vous couper du monde extérieur,
- bien délimiter votre espace de travail si vous n’êtes pas seul dans votre appartement/maison.
Selon Christie Vanbremeersch, l’auteur de « 35 repères pour mieux travailler de chez soi« , 3 critères sont à prendre en compte au moment d’installer votre bureau chez vous : la taille de votre logement, le nombre d’occupants et votre bien-être.
Il est évident que si vous avez une maison ou un studio, l’installation de votre bureau sera complètement différente ; dans l’un, vous dédierez une pièce à votre activité ; dans l’autre, votre salon – chambre à coucher – cuisine deviendra aussi un bureau. Du coup, il va falloir réfléchir à l’aménagement de ce petit espace. L’idéal, c’est d’arriver à séparer votre espace de travail de votre espace de vie mais ce n’est pas toujours évident. Cette séparation est toutefois nécessaire, car sinon vous aurez l’impression de vivre dans votre bureau. C’est bon aussi, d’avoir un endroit qui ne vous rappelle pas le travail en permanence.
Si vous avez un petit budget « aménagement » à consacrer à votre projet, tous les magasins d’ameublement et de bricolage ont leur lot de bonnes idées à vous proposer… Dans tous les cas, il vous faudra à minima avoir des rangements qui vont vous permettre de classer vos documents de travail pour éviter qu’ils ne trainent partout.
Si vous habitez seul, vous n’avez que vous à gérer, c’est donc assez simple.
En revanche, si vous êtes en famille ou si partagez votre logement avec une ou plusieurs personnes, il va être important de définir certaines règles pour éviter que votre espace de travail ne soit envahit… Commencez peut-être par expliquer à votre entourage que votre projet réclame des moments de concentration et que vous ne devez pas être dérangé sur certaines plages horaires.
Avant d’aménager une pièce dédiée à mon travail, j’avais pour habitude de réquisitionner un bout de la table du salon. J’avais fixé une règle très simple : lorsque j’avais mon casque sur les oreilles, je ne pouvais répondre à personne sauf en cas d’urgence vitale. Ok, c’est un peu exagéré mais tout le monde avait compris le principe, même mon fils de 6 ans….
Enfin, vous allez passer de longues heures dans votre bureau ou votre espace de travail. Ce dernier doit donc être un lieu calme, apaisant dans lequel vous vous sentez bien. Décoration, fauteil, accessoires… vous devez absolument l’aménager pour qu’il soit pratique mais également agréable.
Tous les petits détails comptent pour contribuer à vous plonger dans une ambiance relaxante mais également studieuse…

Zoom sur les espaces de coworking
Une autre solution consiste à aller dans des espaces de coworking. Il s’agit d’espaces où des indépendants, freelances et entrepreneurs vont travailler. Ils viennent avec leur ordinateur, et travaillent sur leurs projets. Cela coûte une dizaine d’euros pour une journée et une centaine d’euros pour des abonnements mensuels. Il existe en 2021 plus de 1500 espaces de co-working en France , qui proposent plein de formules pour y travailler à l’heure, à la demie journée, la journée, etc.
C’est souple et c’est un excellent prétexte pour sortir de chez soi – vous allez voir que rester chez soi seul toute la journée peut être pesant à la longue. En y allant, vous rencontrerez aussi d’autres personnes, comme vous, souvent en plein développement de leurs projets. Cela vous fera du bien de constater que vous n’êtes pas seul à vous lancer dans l’aventure…
Si j’ai le plaisir d’être votre mentor durant votre formation, je pourrai vous illustrer les étapes de la création d’un co-working puisque c’est le projet que je lance en 2021 :
5 bonnes raisons de trouver un associé
Dans l’entrepreneuriat, une des premières questions auxquelles on fait face est “je me lance tout seul ou en équipe ?”.
Jetons un coup d’œil à une courte liste de raisons pour lesquelles vous devriez reconsidérer une carrière solo en entrepreneuriat.
1. Entreprendre seul.e c'est dur... vraiment dur
Lorsque vous avez l’idée de créer votre entreprise, il est facile de s’exciter et de se sentir pousser des ailes. Oui, l’adrénaline coule à flot au démarrage…
Ensuite, vous commencez à exécuter votre plan, mais vous vous apercevez vite qu’il y a énormément de travail à faire. Bien que lutter pour garder la tête hors de l’eau ne soit pas très fun, le faire seul est bien pire et plus dangereux à court terme.
2. Les sources de stress ça se distribue...
En raison de l’énorme quantité de travail nécessaire au lancement d’une nouvelle entreprise, des montagnes de stress surviennent inévitablement. Il est important que vous sachiez à l’avance que vos proches et / ou vos enfants ne comprendront pas ce que vous traversez et vivez.
En tant qu’entrepreneur individuel, vous ne vous sentirez jamais aussi seul. Mettez-vous donc dans une situation où vous pourrez partager le stress avec quelqu’un avec qui vous travaillez tous les jours.


3. Personne ne comprendra votre entreprise comme vous
C’est un point sur lequel il ne faut pas trop insister – si vous n’avez jamais fondé d’entreprise auparavant, je peux vous assurer que le nombre de détails et de subtilités sera bien plus grand que vos attentes les plus folles. La seule et unique personne qui les comprendra comme vous, est votre co-fondateur.
4. Trouver 2 fois plus de solutions
Nous savons que des problèmes vont surgir, souvent au moment le moins opportun, c’est vrai. Le problème est que vous allez avoir besoin du point de vue d’une autre personne qui comprend votre entreprise comme vous, et cette personne ne peut être qu’un cofondateur. On ne choisi d’ailleurs pas son associé en fonction des ressemblances qu’il a avec nous. Il est en effet très important d’avoir constamment un point de vue différent voir opposé pour avancer. Engager un co-fondateur qui pense comme vous et partage le même avis ne sera pas mieux que de ne pas avoir de co-fondateur du tout.
5. Diviser les dépenses de lancement
On ne va pas se mentir, démarrer une entreprise peut coûter cher – et avoir des fonds au démarrage du projet, sans produit ni services, est vraiment difficile, à moins bien sûr que vos grands parents vous offre un héritage en avance…
Avoir un cofondateur vous permettra de répartir les coûts liés à la création, le prototypage ou même l’installation de votre entreprise.
Si la répartition des actions de l’entreprise vous inquiète, posez vous cette question : préféreriez-vous posséder 50% de quelque chose ou 100% de rien ?…
Et bosser en Freelance ?
Dans le monde de l’emploi et de l’entrepreneuriat, le Freelancing est devenu une tendance de fond. Si vous êtes amené.e à proposer des services, ce statut peut vous intéresser. Pour ceux qui doutent, voici quelques chiffres intéressants :
502 000
C’est le nombre de micro-entrepreneurs en France en 2020. Ce chiffre n’a cessé d’augmenter d’année en année depuis l’an 2000. Avec l’augmentation du nombre de micro-entrepreneurs, s’est structuré un grand nombre de services pour les aider dans le développement de leur activité.
85%
C’est le taux de croissance du nombre de freelance en France entre 2000 et 2013. Ce chiffre n’a connu aucune année de recul et semble parti pour poursuivre dans la même dynamique durant les prochaines années, pour tous les types de profils.
300%
C’est le taux d’augmentation du nombre de travailleurs ayant effectué au moins une journée de télétravail en France durant les 20 dernières années. Ce nombre ne tient pas compte de la période dûe à la COVID-19 !
Le travail à distance va de paire avec le freelancing. Le fait de pouvoir collaborer à distance, grâce à Slack, Dropbox, Zoom et autres a permis aux freelances aventureux de s’affranchir de leurs bureaux pour travailler confortablement à la maison ou carrément devenir “Digital Nomads”.
69%
C’est le pourcentage de Freelances qui ont choisi cette voie pour être “plus libres”. Travailler en freelance offre des possibilités de lifestyle totalement différents. Le télétravail et l’association voyage / travail devient possible.
Les freelances sont aussi plus libres dans les projets sur lesquels ils travaillent et sur leur rythme de travail.
Le freelancing est vraisemblablement plus qu’une tendance. Les évolutions actuelles des besoins du marché de l’emploi favorisent grandement le développement de ce statut. Il correspond tout particulièrement à la génération Y et aux millenials (80% des freelances).
35 ans
C’est l’âge moyen des freelances en France. Plus précisement, selon une étude réalisée par Malt, 25% de ces indépendants ont entre 26 et 30 ans, et 23% ont entre 31 et 35 ans. Ce sont les deux tranches d’âge regroupant le plus grand nombre de Freelances.
Co-fondateur ou Solopreneur ???
Ce premier cours se termine sur cette question à laquelle vous seul.e devez répondre. Je vais toutefois vous donner mon point de vue, très personnel évidemment : je préfère dorénavant être seul que mal accompagné. Je suis en train de créer ma 8ème boite et j’ai rencontré tous les cas de figures (ou presque). Cela ne signifie pas que je critique ouvertement le choix de s’associer pour se lancer. Bien au contraire, je sais que l’une de mes sociétés n’auraient pu grandir et se développer aussi vite si je m’était lancé seul. Etre « Solopreneur » c’est donc un choix que j’opère aujourd’hui, au regard de mes expériences et mes compétences actuelles. On abordera biensûr ce sujet lors de nos sessions de mentorat 😉
Ressources utiles pour ce cours :